----4.
Les sous-thèmes possibles :
Nous avons ici traité en détail le
thème des modes de circulation dans Paris.
Dans les faits, au cours de ce projet, d’autres
thèmes ont subi plus où moins la même
démarche :
----- Les métiers
dans Paris : les métiers de service, les
métiers de construction… ;
----- Les activités
des Parisiens : ceux qui travaillent, ceux qui vivent,
ceux qui se promènent, les touristes…
;
----- Les humeurs des
Parisiens : flâneurs, pressés, anxieux…
----- Les monuments.
Tous ces thèmes de la vie parisienne ont
aisément permis de travailler les gestes,
leurs rythmes, leurs amplitudes, l’organisation
de l’espace scénique, le rapport à
la musique. …
Ils ont aussi contribué à faire émerger
l’idée que la danse est un langage
en plus d’être une mise en mouvement.
Elle symbolise en même temps qu’elle
est pure impulsion.
----5. Une composition
finale et un spectacle
666a
La composition
La
composition finale ne vient pas à un temps
T du cycle de danse. C’est un compromis
entre ce qui est déjà là et
le temps dont on dispose encore.
Le déjà-là c’est ce qui
est trouvé, installé, en terme chorégraphique,
comme en terme d’attitude de danseur et de
spectateur, chez les élèves.
Le temps dont on dispose encore détermine
ce qui va pouvoir encore progresser, en tenant compte
de ce que les élèves ont montré
de leur réactivité individuelle et
de groupe.
C’est la composition progressive de toutes
les propositions émanant des élèves
et des groupes d’élèves qui
a, peu à peu, donné un spectacle chorégraphique
dans lequel tous les enfants se sont pleinement
engagés et dont ils étaient fiers.
Comme cela a souvent été le cas, dans
nos différentes classes, pour notre spectacle
la composition finale fut l’assemblage
des trouvailles de groupe.
Ceci permet d’évacuer l’obstacle
du grand nombre d’élèves. Chaque
élève retient la chorégraphie
de son groupe, dans l’organisation d’ensemble
(dont il n’a à retenir que des éléments
signaux de sa propre intervention) et les passages
de transition entre les groupes.
666b
Les répétitions
Les répétitions sont nécessaires
pour que les enfants soient autonomes, mais à
cet âge, elles peuvent faire régresser
si elles ne sont pas accompagnées de petits
exercices qui redynamisent tel ou tel geste et surtout
l’ambiance générale du collectif.
Ces
filages n’ont été interrompus
que très occasionnellement. Dans la majorité
des cas, nous avons pris le parti de laisser les
élèves montrer l’ensemble de
leur enchaînement avant de retravailler une
partie.
Cela leur montre à quel point nous avons
confiance en eux, à quel point nous sommes
en attente de leur engagement et surtout cela leur
permet de fixer l’ensemble de la chorégraphie
en priorité. Le soin apporté à
chaque geste peut être retravaillé,
soit groupe par groupe, soit dans des exercices
collectifs où tout le monde reprend un geste,
ses contraintes et les possibilités créatrices
qui en émergent.
666c
Le salut
A
partir du moment où le spectacle est envisagé,
un très grand soin est apporté au
salut final. Comme les silences dans la musique,
les arrêts de mouvement sont des respirations
essentielles qui mettent en valeur l’ensemble
de la composition. L’arrêt final doit
être particulièrement soigné
afin de signer tout le respect à avoir pour
le travail qui a été effectué.
C’est une véritable ponctuation qui
permet, en outre, aux spectateurs d’être
actif aussi dans ce moment. Le salut conclut, remercie
et autorise les applaudissements.
Ces saluts sont rapidement introduits dans le cycle
de danse, grâce aux présentations des
travaux de groupes. Ils sont alors travaillés,
notamment en précisant la synchronisation,
par les regards très discrets sur les corps
des autres danseurs, mais aussi par l’attention
portée aux respirations, et enfin par les
sorties de scène qui doivent s’effectuer
en « posture de danseurs ».
Durant les deux séances qui précèdent
le spectacle, l’orientation de la scène
est à interroger avec les élèves.
Ils doivent absolument prendre conscience de cet
élément de leur spectacle. Pour ce
faire, nous opérons une rotation de la place
attribuée depuis le début du cycle
au public imaginaire. Ceci impose une rotation aux
places imaginaires du fond de scène, du «
côté jardin » et du « côté
cour ». Le salut et la sortie des danseurs
sont alors effectués dans les quatre orientations
différentes. Cela permet d’éviter
l’effet de surprise qui déstabilise
certains élèves. Il est important,
dans cette lancée, de prendre le temps d’un
filage complet dans une autre orientation au moins,
afin que tous les élèves prennent
conscience qu’ils s’orientent par rapport
à la position du public et, immédiatement
après, par voix de conséquence, par
rapport à leurs partenaires de danse.
Enfin, dans la mesure du possible, lorsque le spectacle
doit avoir lieu dans une autre salle que celle qui
a accueilli le cycle de danse, il est très
important d’effectuer une répétition
générale sur site. Là encore
cela apaise énormément en évitant
des surprises déroutantes pour les élèves.
Il est alors parfois possible d’en profiter
pour organiser une visite de la régie et
des coulisses.
666d
Des spectacles
Les
spectacles ont toujours eu lieu à la fin
des cycles de danse, mais n’ont jamais été
des préalables. C’est en allant que
la perspective de spectacle se dessine. Elle donne
un objectif supplémentaire à la démarche
et peut être appréhendée par
les élèves, alors déjà
bien engagés. Les concrétisations
de présentation dépendent de la qualité
des trouvailles, du niveau d’investissement
chorégraphique des élèves,
des moyens matériels existants, des emplois
du temps des classes danseuses et des possibles
spectateurs. Beaucoup de choses s’installent
en allant, mais elles ne se réalisent que
si elles sont prises à bras le corps et anticipées,
sans être figées.
----6.
Des photos en séances de recherches :