Bonjour les lecteurs de l’activité
musicale dans la classe de Florence à l’école
Gérard de Nerval de Creil.
Vous avez envie de savoir comment s’est poursuivie
l’initiative entreprise l’an passé
(déjà bien organisée grâce
à de multiples expériences de plusieurs
années) ?
Et bien voici toutes les composantes et les étapes
d’une année très enthousiasmante
durant laquelle la musique n’est pas un projet
parmi d’autres accumulés mais un axe
central d’une pratique de classe basée
sur l’initiative des élèves
et la cohérence d’un environnement
humain qui se déploie tout au long de l’année
à travers de multiples rencontres.
Vous y trouverez un « coin musique »
dans la classe, des élèves d’âge
différents, des temps de « projets
personnels », des « réunions
», des activités non musicales, des
enseignants de trois classes qui se relient à
des enseignants d’autres écoles et
à des adultes divers, des décloisonnements,
l’utilisation de tous les espaces possibles
en dehors de la salle de classe, des rencontres
avec d’autres classes, la présence
d’un musicien intervenant des Centres Musicaux
Ruraux, des rencontres intergénérationnelles…
la vie quoi !
Le
« coin musique »
L’instrumentarium du «
coin musique » s’est quelque peu complété.
Il trouve toujours sa place dans un coin important
de la classe.
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Les élèves ont le droit de fréquenter
cet espace clairement repéré par tout
ce qu’il contient et qui est en libre-service.
Ils peuvent prendre des instruments ou s’installer
dans cet espace, plusieurs fois par semaine, seul
ou en petits groupes. Des enfants de la classe d’à
côté ont aussi la possibilité
de s’y installer si noter classe peut à
ce moment-là être accompagnée
de leur recherche musicale. Si nous avons besoin
de silence, ces enfants (comme ceux de notre classe
par ailleurs) peuvent prendre des instruments et
retourner dans leur classe ou dans la salle de scène.
Cette dynamique de libre diffusion des expériences
a vraiment permis de jolies trouvailles. Elle s’est
largement renforcée depuis l’année
passée. Les élèves prennent
les idées des autres, se rassemblent, ou
parfois s’isolent, cherchent et de plus en
plus installent leurs petites phrases musicales
(surtout rythmiques) grâce à une prise
de conscience de leurs initiatives.
Cette stimulation ne se produite pas simplement
par le libre-accès au « coin musique
». Elle est relayée et étayée
par plusieurs autres moments qui se répètent
tout au long de l’année.
Les
petites réunions
Chaque trouvaille est invitée à être
présentée à la classe lors
des réunions quotidienne, véritable
institution de cette classe. Les enfants présentent
ce qu’ils veulent pourvu que cela ait été
préparé. Les autres élèves,
rassemblés en spectateurs peuvent commenter
la présentation en vu de l’améliorer
ou d’améliorer les futures présentations
des autres groupes. Cela ne concerne donc pas que
la musique, mais cette dernière a totalement
sa place dans cette instance.
Peu à peu les trouvailles s’enrichissent,
portées par une très belle écoute,
par des commentaires au vocabulaire de plus en plus
précis, ainsi que par des conseils de plus
en plus avisés. Les enfants les plus sensibles
à la musique prennent rapidement cette occasion
de s’exprimer au sérieux et embarquent
peu à peu leurs camarades dans l’aventure.
C’est particulièrement au moment des
recherches libres que les regroupements par affinités
permettent au plus éloignés de la
musique de s’en rapprocher. Au moment de la
restitution devant la « réunion »,
chaque petit musicien est à l’aise,
bien entraîné par son groupe très
solidaire, et porté par l’attention
chaleureuse du public. Même les remarques
un peu saillantes de certains ne déstabilisent
pas les plus timorés du départ : «
Avez-vous vraiment préparez ? Parce que là
ce n’était pas très régulier
votre rythme. Et puis on voyait bien que "
les lames " hésitaient quand les autres
pensaient que c’était son tour ! »
Rien n’y fait, l’aventure continue de
plus belle ! Soit l’enfant prend la parole
pour défendre verbalement son intervention,
soit il se décide à prouver à
son public qu’il est capable d’une belle
prestation !
Cette
rencontre régulière autour des petites
créations musicales libres est aussi l’occasion
d’enregistrer pour accumuler une matière
utilisable dans différents autres domaines
de la classe : les créations poétiques,
les vidéos souvenirs, la danse. Nous y reviendrons.
La rencontre hebdomadaire avec le musicien intervenant
La réunion est enfin, et c’est décisif,
l’occasion pour les enfants et moi-même
de les inscrire à la rencontre hebdomadaire
avec le musicien ! Ils attendent cela avec
impatience. Ils s’y préparent de mieux
en mieux. Il n’a pas été besoin
de recaler grand monde pour que la qualité
soit au rendez-vous. C’est plutôt le
plaisir de bien faire et, peu à peu, la perception
de quelque chose de beau, ou encore le besoin d’être
le groupe le plus prêt à se présenter
aux autres, qui conduisent à trouver de vrais
moments de musique pour aller rencontrer l’artiste
et revenir avec lui présenter quelque chose
d’encore plus beau !
Les enfants cherchent durant des temps autorisés
pendant la semaine, seuls ou en petits groupes constitués
librement (affinités affectives ou musicales).
Ils s’inscrivent, comme pour d’autres
projets, pour présenter leur trouvaille
en réunion. Ils la présentent
lorsque leur tour est venu. L’enseignante
enregistre cette petite création et selon
le niveau d’implication et de construction,
mais aussi en fonction du nombre de fois qu’ils
ont pu vivre l’expérience, s’ils
veulent rencontrer le musicien pour approfondir
leur démarche. S’ils acceptent, elle
les invite à s’entraîner jusqu’à
la rencontre effective, prévue sur un calendrier
d’inscription.
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Le
jour de la rencontre avec le musicien, dans un espace
différent de la classe où restent
les autres élèves, trente-cinq minutes
seulement servent à déclencher un
déclic entre le musicien et le petit groupe
d’élèves sur la base de ce qu’ils
apportent. Soit le musicien les guide vers quelques
améliorations, soit il introduit sa propre
partition dans le jeu des enfants, grâce à
un instrument qu’il a lui-même apporté
ce jour : sa guitare, sa flûte, une percussion…
Et en dix minutes, cette nouvelle trouvaille, née
de la rencontre entre la création des élèves
et de l’expertise du musicien, est offerte
au reste de la classe, dans le cadre de la réunion
quotidienne. C’est un moment d’une très
belle qualité et tellement enthousiasmant
!
Le
décloisonnement musique
Le décloisonnement musique mélange
trois classes en trois activités spécifiques
:
- L’orchestration inspirée du soundpainting
- Les petits groupes de création
- Entre musique et expression plastique ou scénique
Durant les trois premiers cycles de sept semaines
entre les vacances, les élèves découvrent
l’une des trois activités et se l’approprient.
Chaque cycle s’achève par un petit
spectacle dans lequel les trois groupes présentent
leurs petites créations musicales, plastiques
ou scéniques liées à la musique.
Enregistrements de quelques passages des premiers
petits concerts
Photos des premiers petits concerts
Durant les deux derniers cycles, les élèves
s’inscrivent à l’activité
de leur choix afin d’y mener un projet plus
abouti pour une restitution à un public plus
étendu, en fin d’année : toutes
les classes de l’école, certaines classes
invitées (car rencontrées durant l’année
pour d’autres projets, les parents, des classes
d’autres écoles dans le cadre des Scoralies,
une maison de retraite.
L’orchestration
inspirée du soundpainting
Cette activité est très agréable
pour l’enseignante que je suis car elle me
permet, une fois de plus, d’être très
rapidement en poste d’observation, à
côté d’élèves qui
forment un collectif (en effectif de classe entière,
basé sur un mélange entre trois classes)
mu par l’engagement très personnel
de chaque élève.
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Ma place d’enseignante est celle de l’adulte
qui instille, à petite dose, mais avec persévérance,
des outils d’actions nécessaires à
cette forme de partage musical, pour très
vite se retirer et laisser place à une dynamique
« entre élèves ». Cette
mise en retrait agissante est basée sur quelques
grandes postures qui émaillent les séances.
Il s’agit d’abord d’une petite
mise en route par la recherche de calme intérieur
quelque soit l’espace (souvent exigu, ou froid,
ou trop sonore…). Parfois ce moment permet
d’enregistrer, en soi quelques propositions
vocales ou corporelles simples (mélodiques
ou rythmiques). C’est l’occasion de
se relier « musicalement » les uns aux
autres pour ne plus avoir besoin de se chercher
chaotiquement.
Ensuite, je délivre à chaque séance
un, deux ou trois nouveaux gestes codés par
le soundpainting. Cela peut d’ailleurs
se produire au moment de la mise en place de la
recentration de soi vers le calme intérieur,
comme une petite chorégraphie collective.
Je vérifie avant de permettre la recherche
de petits rythmes ou l’orchestration que les
gestes soient suffisamment compris par tous, voire
déjà maîtrisés par quelques-uns.
Les élèves partent alors en petits
groupes chercher quelques rythmes ou formes musicales
pour avoir de la matière pour l’orchestre.
Ce moment, très bruyant peut sembler inquiétant,
et pourtant ! Quel beau moment créatif. Dans
ce brouhaha, les élèves se concentrent
sur leur propre proposition et la magie se révèle
quand le silence revient et que chacun va pouvoir
s’exprimer à son tour ! Cette phase
de petite recherche ne peut pas durer plus de dix
minutes car le bruit finit par prendre le pas sur
la concentration. Et puis, il faut le temps de profiter
de ces trouvailles.
Le grand groupe s’installe en orchestre, groupe
d’instruments par groupe d’instruments.
Un élève est choisi pour être
chef d’orchestre. Je tiens une liste pour
être certaine que chaque élève
pourra vivre cette expérience tout au long
du cycle. Tous les élèves sont demandeurs.
L’élève se met face au groupe
et commence son orchestration gestuelle. Il ne parle
jamais, les musiciens non plus. Il m’arrive
d’orchestrer une fois dans une séance,
mais ce n’est pas systématique. Ma
place est surtout à l’observation pour
pouvoir faire des petites mises au point après
deux ou trois orchestrations d’élèves.
Je reprécise les gestes, j’insiste
pour que les propositions rythmiques soient exécutées
avec application, pour qu’aucun musicien n’intervienne
pendant une direction d’orchestre, je donne
la parole entre chaque orchestration pour que les
tensions qui auraient pu naître retombent
par une expression simple et discutée au
bon moment.
J’enregistre pour accumuler de la matière
musicale, ou pour, de temps en temps, leur faire
écouter en direct. Peu à peu l’orchestre
prend corps et le jour de la représentation
l’improvisation peut avoir lieu sans ma présence.
Les élèves ont bien assez de matière
et d’habitude pour se laisser diriger par
l’un d’entre eux.
Ils auront appris le rythme, l’écoute,
la patience, la précision de leur geste,
la mise en relation, mais aussi la discussion, du
vocabulaire musical et bien d’autres qualités
nécessaires à la musique, aux apprentissages
scolaires, mais plus largement à la vie !
Une matière
sonore et musicale au service d’autres activités
Les trouvailles musicales issues des petits temps
de recherche au sein de la classe, des rencontres
avec le musicien, des décloisonnements, sont
des matériaux riches pour nourrir d’autres
activités.
Par exemple la bande son de la représentation
de danse a été construite
grâce aux captations des propositions de ces
différents temps de musique.
L’activité
poétique
Comme l’an passé, les élèves
écrivent des poèmes souvenirs de ce
qu’ils vivent, lisent, entendent, ou créent
des poèmes qui cultivent l’imaginaire.
Parfois l’activité poétique
est plus collective. Par trois fois, ces
poèmes de la classe, sont envoyés
au musicien. La première fois pour
lui faire part d’une activité de classe
et les fois suivantes aussi mais sans ignorer qu’il
sera peut-être inspiré comme au premier
envoi. En effet, le premier poème collectif
est mis en musique par ce partenaire.
" Les copains
et les copines "
Quelle belle surprise ! Cela donne vraiment envie
d’apprendre « notre » chanson
! C’est chose faite, après avoir chanté
régulièrement dans la classe deux
chansons d’autres auteurs, c’est la
nôtre que nous interprétons. C’est
enthousiasmant !
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Copains,
copines
(version
chantée par Robert)
Fa
# Capo 1
Les
copains et les copines
Jouent dans la récréation
Comme des coquins et des coquines.
Les copains et les copines
(2 mesures)
Les copains et les copines
Jouent aux rollers et au football.
Ils sont malins, elles sont malines.
Les copains et les copines
(2 mesures)
Ils jouent au « milieu ».
Ils jouent aux billes.
Ils jouent au loup.
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Copains,
copines
(version
chantée par Robert)
Fa # Capo 1
Ils jouent à pierre-feuille-ciseaux,
A la balle aux prisonniers,
A la grande corde à sauter.
Les
copains et les copines
Jouent dans la récréation
Comme des coquins et des coquines.
Les copains et les copines
(2
mesures)
Et bientôt, il faut rentrer
Dans la classe, pour étudier
Le calcul et la grammaire.
Les copains et les copines
Les
copains et les copines
X4 (1 mesure entre chaque)
Les
CE2 / CM1, 08 septembre 2017
Copains,
copines (word)
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Les deux autres textes, liés à des
aventures vécues avec notre classe (une activité
d’art plastique effectuée lors d’une
sortie et un gros projet autour de la propreté
du bosquet proche de l’école) donnent
encore plus envie de les vivre en musique. Robert
s’en mêle une fois de plus.
" Land art sur l'île "
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Land
Art sur l’Ile
Un mardi, j’ai construit
Avec des feuilles,
Des cailloux,
Des bâtons…
Et mon cœur.
Un
mardi, j’ai construit
Une cachette,
Un volcan,
Une pyramide,
Un astre.
Un
mardi, j’ai construit
Au milieu de ma ville
Sur un île
Entre deux bras de l’Oise
Un nouveau paysage.
|
Land
Art sur l’Ile
Un mardi, j’ai construit
Pour rêver,
Pour flâner,
Pour imaginer
Et m’envoler.
Un
mardi, j’ai construit
Un petit bout de vie.
(La
la la la… X4)
Un
mardi, j’ai construit
La la la la la la
Un
mardi, j’ai construit
Un petit bout de vie.
Les
CE2/CM1,
école Gérard de Nerval, Creil,
novembre 2017
musique Robert Maccagnan
Land Art sur l'Ile (word)
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Pour la troisième et dernière de l’année,
il parvient même lors d'une séance
en classe regroupée, à intégrer
un extrait de mélodie trouvée par
Madeleine (air qui servira aux couplets), une élève
de la classe."
"
Laissons la forêt intacte "
Ces trois chansons font pleinement partie des spectacles
musicaux qui jalonnent et concluent l’année.
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Laissons
la forêt intacte
Laissons
la forêt tranquille
Car les animaux y vivent.
Laissons la forêt intacte
Pour que notre vie soit belle.
Laissons
la forêt tranquille
Car les animaux y vivent.
Laissons la forêt intacte
Pour que notre vie soit belle.
Dans
le bosquet Saint-Romain,
Sous les grands arbres variés
Les jonquilles sont précieuses.
Les terriers sont habités.
Les lapins gambadent heureux.
Dans
le bosquet Saint-Romain,
Sur les arbres éclairés,
La pluie fait briller les feuilles.
Les noisettes sont croquantes
Pour les gourmands écureuils.
Laissons la forêt tranquille
Car les fleurs sont fantastiques.
Laissons la forêt intacte
Pour que le monde respire.
Laissons
la forêt tranquille
Car les fleurs sont fantastiques.
Laissons la forêt intacte
Pour que le monde respire. |
Laissons
la forêt intacte
Mais dans ce joli bosquet,
Sous les arbres de lumière
Les déchets étouffent les plantes,
S’accumulant peu à peu
Vrai cauchemar du petit bois.
Dans
le bosquet Saint-Romain,
Sous les arbres enneigés,
Les animaux sont inquiets,
La nature tremble de peur.
Tant de déchets que c’est laid
!
Laissons
la forêt tranquille
Car c’est le poumon creillois.
Laissons la forêt intacte
Pour que brillent les champignons
Laissons
la forêt tranquille
Car c’est le poumon creillois.
Laissons la forêt intacte
Pour que brillent les champignons
Laissons
la forêt intacte.
Tic, tac, tic, tac, le temps passe.
Laissons la forêt intacte.
Tic, tac, tic, tac, le temps passe.
Plus d’déchets dans nos espaces.
Laissons
la forêt intacte.
Ne jetons plus nos cannettes.
Que le bosquet reste chouette !
Notre bosquet adoré
Peut encore nous faire rêver.
Les
élèves de CE2-CM1/ Robert Maccagnan
Ecole Gérard de Nerval
Laissons la forêt intacte (word) |
Le
diaporama-souvenir
de l’année est très simple :
il illustre quelques beaux moments, accompagné
des enregistrements des chansons écrites
par la classe et de quelques captations de créations
instrumentales musicales.
Le
chant dans la classe
La musique prend une telle place dans la classe
que l’activité chorale est à
la fois considérée comme allant de
soi par les élèves et en même
temps comme un élément musical parmi
tant d’autres.
Nous commençons l’année par
deux chants connus du patrimoine scolaire, pour
s’échauffer diront-nous. En tant qu’enseignante,
je ne veux pas fermer le jeu. Je ne sais pas quelle
place le chant choral prendra dans l’aventure
de cette classe. Je le prends comme une occasion
de faire chœur entre nous, d’accumuler
du vocabulaire, de discuter du sens des mots, des
textes, de faire de la poésie (" Petit
concerto pour le printemps nouveau " est très
riche d’éléments poétiques
divers), de s’écouter
(" Vent frais " permet de s’essayer
au canon, ce qui n’est pas une mince affaire
!). Ces moments de chants collectifs donnent l’occasion
d’échauffements vocaux, de placements
du corps, de placement des enfants les uns par rapport
aux autres et dans l’espace. Je laisse ces
deux chants nous porter vers des horizons de musique
que je n’imagine pas avant d’avoir vécu
des tas de choses avec mes élèves.
Finalement, ce sont nos écrits de classe
qui vont porter la suite de l’activité
chorale. Ce sont eux qui lui donne sens et pas du
tout un spectacle de fin d’année imposé
de l’extérieur.
Cette activité chorale prendra sens au fur
et à mesure que les élèves
relieront le passé qui a fait naître
ces chansons avec un avenir qu’ils souhaitent
: les interpréter pour d’autres !
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Chanson
pour les enfants l’hiver
Dans
la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc.
C’est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper
S’assoit sur le poêle rouge
Et d’un coup disparaît,
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d’une flaque d’eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau.
Jacques
Prévert
Chanson
pour les enfants l'hiver (word)
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Copains,
copines
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Petit
concerto du printemps nouveau
Jean
Naty-Boyer
Refrain
Trois flocons de neige, quatre gouttes d'eau
Voici le solfège du printemps nouveau
(X 2)
Qui joue son petit concerto !
1)
L'hiver vient de quitter la salle
Dans son vieux costume glacé
Et c'est le soleil qui s'installe
Au pupitre pour commencer.
Le ciel n'a pas fini ses gammes
Il accorde ses instruments
On entend partout chanter l'âme
Des calmes violons du vent.
Refrain
2)
La pluie sur sa harpe celtique
Et la forêt sur son hautbois
Jouent l'ouverture magnifique
Du concert des champs et des bois.
Les oiseaux commencent leurs trilles
Le coeur en joie, la flûte au bec
Et mille notes s'éparpillent
Dans les bras d'un vieil arbre sec.
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Petit
concerto du printemps nouveau
Jean
Naty-Boyer
Refrain
3)
Les ruisseaux jouent de la guitare
Et la source du clavecin
Un silence parfois sépare
Leur musique au creux des chemins
Et pour le final fantastique
Le chef d'orchestre tout là-haut
D'un coup de baguette magique
Nous offre l'été en cadeau.
Refrain
Petit
concerto du printemps (word)
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