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La
source du document ci dessous :
http://trad95.free.fr/chant.htm ( Annick Bideault )
LA LANGUE ET L'ACCROCHE DE LA VOIX
La langue contre les dents du bas
À ma connaissance, tous les ouvrages consacrés
au chant, sans exception, conseillent de garder la pointe
de la langue à l'avant de la bouche, contre la base
(ou le haut selon certains) des dents du bas.
Il
serait regrettable que tous les maîtres se trompent.
Heureusement, ce ne semble pas être le cas.
Étant donné l'universalité de ce principe,
il est par contre étonnant que tant de chanteurs
ne le respectent pas. Cela réclame certes un peu
de concentration au début, puis un contrôle
épisodique, mais l'effort est raisonnable, et le
coût presque nul, puisqu'il se limite à celui
d'un miroir de taille moyenne. Songeons qu'une telle acquisition
peut faire économiser des milliers de francs de cours
de chant!
Il est cependant indispensable d'adapter ce principe à
la morphologie de chacun, afin de ne pas tirer sur une langue
trop courte, et de ne pas grossir une langue trop longue,
que l'on fera bien mieux de laisser passer par-dessus les
dents du bas, au moins sur la voyelle [a], qui requiert
le plus grand dégagement de la cavité buccale.
Si l'on craint de laisser remonter la langue, on pourra
maintenir un léger contact entre le dessous de la
langue et l'arête des incisives du bas.
La priorité doit toujours être de sortir la
langue de la gorge, et non de maintenir la langue derrière
les dents du bas, ce qui serait contre-productif! Tant que
la langue est sortie dans un mouvement de "faux vomissement",
vers l'avant puis vers le bas, mais avec une courbure constamment
convexe vers le haut et tant qu'elle ne tire pas sur le
larynx, il n'y a aucun inconvénient à laisser
la langue passer par-dessus les dents du bas. Elle ne fera
ainsi qu'accompagner le son.
Le réflexe de sortir la langue en cas de difficulté
vocale est loin d'être naturel, mais oblige le chanteur
à contrôler son émission en maintenant
le subtil équilibre entre une résonance haute
et un soutien bas et large du souffle.
Il faut à tout prix combattre le réflexe inverse,
où l'on croit se protéger en rentrant sa langue,
ce qui va hélas boucher le son et asphyxier peu à
peu le chanteur!
Sortir légèrement la langue accompagne au
contraire à merveille le franchissement du passage.
Garder la voix devant
Bien des défauts vocaux trouvent leur origine dans
une mauvaise position et/ou une mobilité insuffisante
de la langue.
La cause générale en est la suivante : la
pointe de la langue se relève et/ou la langue recule
dans la bouche.
Le son va alors se former derrière la langue - derrière
la pointe de la langue ainsi remontée.
Les
voyelles en sont moins distinctes.
La voix y perd en projection.
L'auditeur la situe souvent "dans les joues" ou
"dans la gorge" du chanteur.
Or, c'est souvent ce qui se produira si vous accordez la
priorité au précepte de la langue plate :
comme vous interdisez à la langue de monter en se
courbant de manière convexe, elle va plutôt
reculer et s'épaissir.
C'est toujours au moment où la pointe de la langue
ne devrait absolument pas remonter qu'elle le fait :
? pour un aigu,
? sur une fin de phrase,
? pour chanter piano,
Ce sont hélas justement les cas où il importe
de ne pas reprendre ou décaler sa voix :
? Il faut placer l'aigu dans la continuité de ce
qui précède.
? Il ne faut pas avaler ses fins de phrase mais les porter
jusqu'à leur terme.
? Il ne faut pas avaler sa voix pour chanter moins fort.
L'abaissement du larynx
Le son se formera également derrière, voire
"dans" la langue, si vous cherchez à abaisser
volontairement le larynx en appuyant sur lui la racine de
la langue.
Mais la conséquence la plus grave résidera
ici dans l'action même qui est indûment recherchée
: le larynx sera "écrasé".
La vibration des cordes vocales en sera rendue moins libre,
moins pure.
Le son paraîtra grossi, voire étouffé
- un peu comme quand on abaisse le feutre de la pédale
douce sur les cordes d'un piano.
Corriger une langue qui recule ou rebique
L'image idéale de la langue plate, pointe contre
les dents du bas, est bien connue.
Vouloir obtenir directement et volontairement cette position
revient cependant à se condamner à l'échec.
En effet, une telle action ne pourrait s'accomplir sans
tension. La tension ajoutée pour aplatir la langue
et la forcer à rester en avant a des conséquences
largement aussi néfastes sur le timbre et la ligne
vocale que celles d'une langue qui recule.
Par contre, si l'on pense simplement à envoyer la
langue le plus en avant possible, même par-dessus
les dents du bas, elle reviendra spontanément à
une position calme derrière les dents.
Si ce travail volontaire de la langue peut faire faire des
progrès, d'autres progrès seront ensuite réalisés
quand on pourra à nouveau oublier la langue. Parfaitement
détendue, elle prendra à nouveau les positions
que le cerveau lui dictera, à un niveau qui affleurera
à peine à la conscience.
Le seul fait de dégager la langue peut faire ressentir
une accroche antérieure de la voix, "dans les
dents", "dans le masque" etc.
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