Les
spectacles de fin d’année
Comme je l’ai dit, ces spectacles n’étaient
absolument pas une obligation. Ils apparaissent
comme les bienvenus à l’occasion de
rencontres et d’événements qui
les révèlent. Ils finissent même
alors par être très attendus dans la
classe.
Le décloisonnement et ces petits spectacles
réguliers de restitution entre les trois
classes font émerger l’envie d’un
spectacle plus construit en direction d’un
public plus large : pour les autres classes et les
parents notamment.
Le partenariat avec les CMR conduit à confirmer
notre participation à l’initiative
départementale des CMR : rencontre avec des
classes d’autres communes du département
et avec une maison de retraite de la ville.
Voulant aller au bout de cette démarche,
la classe se prépare plus amplement. Nous
rassemblons plusieurs des créations de l’année
(créations en petits groupes, chants collectifs,
orchestre inspiré du soundpainting), nous
les organisons entre elles, nous réfléchissons
à la présentation, au déroulement.
Nous réfléchissons à notre
costume. Nous écrivons les présentations
orales qui introduiront chaque création.
Les
spectacles ont lieu avec une grande implication
et la joie d’en être les auteurs.
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Textes
écrits et récités par
coeur pour présenter le programme musical
des Scoralies du
29 mai 2018 à la maison de retraite
Faccenda de Creil |
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Tous
mériteraient leur petite dédicace,
mais le moment qui m’émeut peut-être
le plus est celui qui se produit dans la maison
de retraite Facenda à Creil. Je suis seule
avec les élèves et une maman accompagnatrice
(qui découvre le spectacle) face à
notre public qui ne sait pas du tout à quoi
s’attendre. Nous sommes à la fois bien
préparés, à la fois surchargés
de matériel. L’installation demande
du temps. Les élèves veulent bien
aider mais à vingt-cinq ce n’est jamais
simple, surtout dans un si petit espace. Le public
assiste à l’installation. Il a le temps
de voir que ce n’est pas simple mais que les
élèves sont bien disposés avec
toute leur énergie d’enfants.
Lorsque les choses commencent, les élèves
déroulent leurs créations jusqu’au
bout. Je ne serre que de régisseur son. Ils
présentent, se placent, changent de places,
présentent à nouveau, sont peu souriants
car concentrés mais souriants parfois au
point d’attendrir le public. Ils sont très
applaudis. Comme c’est l’anniversaire
d’une élève, nous chantons en
fin de prestation pour cette enfant. Les pensionnaires
se joignent à nous pour chanter une version
que les enfants n’ont pas connue. Je la chante
avec eux car j’en ai hérité
de ma famille. Tout cela est chaleureux.
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Les
enfants veulent alors chanter « Joyeux
anniversaire » dans toutes les langues.
Une mamie demande à jouer du piano
électrique apporté par Clément.
Quelques enfants l’entourent pendant
que les autres vont s’installer prêts
à goûter avec les pensionnaires.
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De jolies discussions s’engagent
entre les enfants et les aînés.
Comme les enfants ont fait de l’histoire
en classe et durant quelques sorties, ils
sentent que ces personnes sont des ressources
pour confirmer ce qu’ils ont appris.
Ces dernières sont heureuses alors
de se placer dans la grande Histoire. Je
jubile. Tout le monde semble content au
point que j’oublie l’heure :
nous arrivons en retard à l’école
! Vivement une nouvelle année de
musique !
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Présentation
des chansons au festival des Scoralies
le 29 mai 2018 à Villers Saint-Paul,
devant les autres classes participantes.
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Quelques
ingrédients décisifs
Tout cela se vit dans une classe multi-âge
qui permet aux plus anciens d’embarquer, dès
le jour de la rentrée, leurs nouveaux camarades
dans l’aventure. C’est aussi grâce
à tout le système d’échanges
interclasses qui invite les élèves
des classes voisines à connaître cet
environnement et à y participer sous plusieurs
formes.
C’est aussi l’utilisation de plusieurs
espaces non salles de classes qui permet le déploiement
de toute cette créativité, ce foisonnement
musical.
Comment allons-nous
réussir à maintenir cela, privés
de trois espaces annexes à nos classes ?
Un véritable défi qui sera probablement
très difficile à relever mais que
nous souhaitons ardemment vivre à nouveau.
Merci !
Merci à
mes élèves, à Robert, le musicien
intervenant, à Francesco et Léa, enseignants
parties prenantes du projet, Aurélie, ma
collègue de CE1 de l’école Louise
Michel, à Carine, ESAP, aux Centres Musicaux
Ruraux, à mes collègues de l’école
qui tolèrent le bruit, à l’équipe
et aux pensionnaires de la maison de retraite Facenda…
Liste
préparée par l'enseignante en
fonction des groupes qui s'exerçaient
en amont de la séance de musique pour
bénéficier du musicien ressource |
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