Stage
: Le parti pris artistique
Formateur
: Charles Calamel
Formateur
: Charles Calamel
(excellent formateur et excellent stage dont je garde
un souvenir très positif)
Lundi
27 août :
Projet : Quelle est la mission de l'artiste à l'école?
Il aide à la construction émotionnelle de
l'enfant.
A propos de projet pour le DUMI : Où va-t-il nous
emmener ?
Construction
du projet :
1) Etat des lieux.
2) Le rythme, c'est un des points majeurs que l'on doit
avoir en tête. C'est important.
3) La présence (nous face aux autres)
4) L'équilibre du plateau (ce qu'on donne à
voir)
5) Créer la surprise (c'est essentiel)
6) La gamme : c'est la progression qui doit exister à
l'intérieur d'une scène, d'une chanson,
d'un sketch…)
7) Le personnage : être en représentation
sans que son noyau soit touché.
8) La synopsis : que doit-on rédiger?
Trois idées, trois phrases qui permettent d'évoquer
le projet dans son déroulement du début
à la fin.
9) Les entretiens : comment se débrouiller avec
le jury ?
10) répétition générale.
Exercice de la marche
a) se déplacer librement (sans consigne autre)
b) on occupe tout l'espace de manière homogène
(1ère consigne)
Constat :
Le rythme et la vitesse de déplacement ont changé.
Cette consigne a amené quelque chose de collectif.
c) utilisation de tous les espaces et des hauteurs (consigne
supplémentaire)
Constat :
Il a émergé de cela des sous groupes, des
liens, un engagement du corps, des attitudes à
soutenir, des notions de volonté/contre volonté,
mouvement/anti mouvement, exemple : Christine monte sur
la table, Christophe rase le sol.
Autre exemple fournit par Charles :
la consigne est de traverser la forêt :
1) je traverse la forêt directement d'un trait.
2) je ne traverse pas la forêt parce que j'ai peur
3) je traverse la forêt mais j'hésite.
ATTENTION
DE NE PAS SIMULER : IL EST IMPORTANT DE S'INVESTIR
Exemple
: si tu montes sur la table pour faire l'imbécile,
c'est naze !
si tu montes sur la table pour investir l'espace et "élargir"
le mur, là c'est ok !
DANS
LE JEU IL N'Y A RIEN / DANS L'EXERCICE IL Y A UNE CONSIGNE
Les regards
Toujours dans les exercices de la marche :
Pour aller vers un nouvel exercice, il y a une façon
de prendre conscience que la vitesse de déplacement
conduit à rencontrer, croiser quelqu'un ou non.
Il faut oser être dans le regard de l'autre !
Exercice du miroir
Dans cet exercice il y a quelque chose de très
musical, une pulsation intérieure.
Constat :
Il est nécessaire de faire attention au rythme
et à anticipation !
La difficulté pour l'autre de suivre le meneur
nous conduit à adopter et à exécuter
des choses simples !
L'efficacité réside dans les choses simples.
Nous pouvons aller au plus grand également (idée
d'ampleur du mouvement).
Il est donc plus facile d'aller du plus grand vers le
plus petit.
Il est nécessaire d'inscrire les mouvement dans
une régularité et une logique qui permettent
une anticipation des mouvements par la personne qui est
menée. Ce qui amène celle-ci à une
liberté d'être entièrement.
Le regard de l'autre doit pouvoir amener dans la concentration
des deux participants.
Autre exercice :
Deux personnes font le miroir, une tierce personne vient
se placer derrière l'un des deux participants pour
le remplacer.
Il faut se relayer : soit parce qu'on a envie de remplacer
soit parce qu'on a perçu un moment de l'ordre du
rythme, de la dynamique.
D'une manière quasi générale, nous
avons tendance à être trop complexes. Rester
simple !
Ne pas chercher à raconter une histoire ou à
se raconter une histoire !
Les mouvements doivent être simples et accessibles
à tous, commun à tous !
Ne pas construire avec quelque chose qu'on projette mais
avec ce qu'il y a !
Peter
Brook " l'espace vide doit être créé
avant de construire quelque chose"
Il
faut viser à être ensemble, une copie conforme.
Les acteurs jouent quelque chose et le public interprète
!
Ne jouer que ce sur quoi on travaille !
Il
faut se donner le temps !
S'accorder le temps de rencontrer l'autre et de construire
l'événement.
Exercice de "quelqu'un
qui attend l'autobus"
C'est Michel qui s'y colle : constat après son
passage : il fait ressortir tous les poncifs (lieux communs,
idées sans originalité)
Deuxième essai :
Dans l'attente du signal de Charles, Michel montre une
tension intérieure : il attend le signal de Charles
pour lever son bras. Michel attend réellement quelque
chose et son attitude change. L'intérieur est habité,
c'est disponible, c'est tendu.
Il
est important de nourrir le fait d'être actif sans
rien faire !
Accepter d'être là à ne rien faire.
Exercice de l'attente :
"être là à attendre assis sur
une chaise. Attendre le signal (claqué de doigt
) pour décroiser les jambes.
1) seul 2) par deux 3) par trois
Cet exercice est un travail de présence par le
biais de l'attente. cette attente mène à
une attitude qui crée une dynamique.
Attention à ne pas se la raconter soi-même
! Sinon le jeu se casse la figure !
Exercice
du "salut"
Nous sommes sur le bord du quai, on marche, on arrive
sur le quai et on salue quelqu'un qui s'en va.
Constat :
Malgré ce fond commun, il y a autant de gestes
d'au revoir qu'il y a de personnes pour les faire. C'est
la multiplicité des différences.
Il
est très important de ne faire que ce qu'on a à
faire !
Faire confiance au public qui interprète ce qu'il
voit !
Nous
constatons là encore, qu'il y a une notion de rythme,
de gamme, dans le fait d'exécuter cette scène.
La venue / le au revoir / le retour.
Ne
pas simuler ! Tout simulacre plombe le truc !
Qu'est-ce
que le parti pris artistique ?
C'est l'idée.
On part de rien et on aboutit où ?
Les paramètre sur lesquels nous pouvons réfléchir
:
Exemple de parti pris artistique : Le silence l'immobilité
Le
projet doit contenir deux choses : du rythme et du chant.
Livre
: Jacques Rancière " Le maître ignorant
"
page1
/ page2
/ page3
/ page4