Exemples de pratiques musicales à l'école
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Site
Web de Michael Hawkeye Herman : http://www.HawkeyeHerman.com
|
" Construire une séance
autour du blues "...
Stage
proposé par l'Association BLUES SUR SEINE en
partenariat avec l'Ariam Ile-de-France et qui s'est
déroulé le 15 et 16 novembre 2008 avec
le bluesman américain Michael Hawkeye Herman,
formateur et compositeur.
Lieu du stage :
Le Château de la Roche-Guyon
|
Formation
d¹intervenants Blues en milieu scolaire
La première session ayant été
évaluée très positivement par
les participants, Blues sur Seine avait décidé,
pour cette 10ème édition du festival,
de renouveler cette master class. Le stage s¹est
déroulé au Château de la Roche
Guyon, les 15 et 16 novembre, animé pour
la seconde fois par Michael OHawkeye Herman, reconnu
comme le spécialiste américain dans
ce domaine pour avoir non seulement déjà
organisé de telles master class mais aussi
pour avoir personnellement rencontré et encadré
plus d¹un demi million d¹enfants dans
plus de 500 écoles depuis 1978.
D¹ailleurs la Fondation du Blues, à
Memphis, lui a décerné en 1998 un
prix
reconnaissant son action dans le monde éducatif
: le Keeping the Blues
Alive Award for achievement in education.
Ce
stage s¹adressait non seulement à des
bluesmen qui souhaitent diversifier et étoffer
leur activité professionnelle, mais aussi
à des professeurs de musique et des amateurs
éclairés.
Pour suivre cette formation, chaque participant
avait reçu un exemplaire de
Up The Mississippi / A Journey Of The Blues, une
anthologie tout en anglais (livre avec CD) qui constitue
un exemple d'un plan de cours pour classe de collèges
et qui retrace l'histoire de cette musique du Sud
rural au Nord industrialisé et urbanisé,
à la condition de maîtriser la langue
anglaise lue et écrite. |
>>>
Nota Bene :
Dans ces pages, je ne parlerai que du début de l'histoire
du blues. De nombreux sites décrivent l'histoire
elle-même. Ce dossier est le commencement d'une sensibilisation
des enfants au blues.
Voici
quelques informations recueillies lors du stage de deux
jours avec Michael Hawkeye. Il a parlé et même
conté le blues tous azimuts avec des histoires,
des anecdotes personnelles, en les illustrant par des
extraits de chanson sur ses guitares. Une immersion passionnante
dans l'histoire du blues.
Je lui dédie ces pages pour ces deux journées
en sa compagnie. Ce bluesman sexagénaire
enthousiaste a eu la chance de rencontrer les derniers
pères du blues dans sa jeunesse. Il transmet maintenant
sa passion à travers les USA, en allant dans les
écoles, les collèges, les lycées
et les Universités. Il se produit également
en concert ou dans les festivals de blues. (Vous pouvez
visiter son site web).
http://www.HawkeyeHerman.com
Mes remerciements :
- à Michael Hawkeye Herman pour sa générosité
et sa passion communicative.
- à Nadja, photographe et traductrice qui a pris
les quelques photos du stage et de Michael H.
- à Jane H. pour la relecture de ces pages et les
corrections apportées.
- à tous les inconnus qui mettent en ligne leurs
travaux. Qu'ils soient remerciés pour les images
que j'ai copiées et reformatées! Elles me
permettent de nourrir ces pages pour vous, visiteurs du
moment.
- aux ayants droit pour les mp3s qui illustrent
ces pages (mais pour combien de temps ?)
Bonne visite à tous. " The blues is allright
"
Roma (responsable du site)
GOOD
MORNING BLUES
Album : The Skiffle Sessions - Live in Belfast
(Written by Huddie Ledbetter and/or Alan Lomax) Van Morrison
Good mornin' blues, blues how do you do?
Good mornin' blues, blues how do you do?
Well I'm doin' alright this mornin', how are you?
I woke up this mornin' Couldn't get outta my bed
Oh I woke up this mornin' Couldn't get you outta my bed
Went to eat my breakfast and The blues was all in my bread
Good mornin' blues, blues how do you do?
Good mornin' blues, blues how do you do?
Well I'm doin' alright this mornin' how are you?
Well the blues ain't nothin' but a poor workin' man feelin'
down
Lord, the blues ain't nothin' but a poor workin' man feelin'
down
That's about the meagerest feelin' I done ever had
Why I'm singin' good mornin', blues blues how do you do?
(yeah yeah)
Good mornin' blues, blues how do you do? (yeah yeah)
Well I'm doin' alright this mornin', how are you?
Sent for you yesterday, here you come walkin' today (hey)
I sent for you yesterday, here you come walkin' today
Yeah, your mouth's wide open
You don't know what to say (I say)
Good mornin' blues, blues how do you do? (yo yeah)
Well good mornin' blues, blues how do you do? (hoo yeah)
Well I'm doin' alright, blues how are you? Yeeeeeaaaah!
>>>
Le blues est à l'origine une technique vocale, avant
d'être joué sur un instrument. L'instrument
est le véhicule de l'histoire du blues, sans en être
le focus.
On a commencé à chanter pour se donner du
courage lors des travaux dans les champs de coton. Les esclaves
ont ajouté les percussions corporelles pour accompagner
leurs chants, car les Blancs avaient supprimés et
interdit les instruments de musiques. Les tambours étaient
jugés subversifs, car leurs rythmes codés
servaient à communiquer entre les plantations, comme
en Afrique.
Le
blues est né de l'oppression, dans le Delta du Mississipi,
après 1870/1875. Il est aussi né de la rencontre
entre les worksongs et les gospels et sûrement
aussi des jigs.
Le principe des appels / réponses vocales, mélodiques,
rythmiques ou instrumentales propre au Blues, provient des
chants d'église.
- Les premiers relevés de blues datent
de 1903
- Le blues est une forme d'art natif des Etats-Unis.
- Le blues vient de la tradition orale.
- Le blues peut être social, historique ou personnel.
- Le blues est la racine, tout le reste n'est que les fruits.
- Le blues est la vérité de la vie, de l'expérience
humaine.
- Blues can be sad and can be happy, le blues peut
être triste ou joyeux.
- Le blues renferme notre histoire.
- Le blues est venu de l'oppression et de l'affranchissement
des noirs américains.
- Le blues traite de l'espoir en des jours meilleurs.
- Le blues contribue à rendre le coeur plus léger.
- Le blues est une bonne façon de raconter des histoires.
- Le blues est venu du gospel, des worksongs et des
jigs (important de le rappeler)
>>> -
Comment les afro-américains ont-ils
pu survivre à tant de difficultés et de souffrances
? Ils ont vécu en esclaves et ont ensuite supporté
l'oppression des Blancs.
Selon Michael H., c'est la capacité
de résilience et le pouvoir du "double sens"
(sens courant et métaphore), le fait de pouvoir plaisanter
sur le "patron" à son insu!. Ce concept
du double sens a été intégré
dans le blues par les musiciens. Il est devenu un élément
important du blues.
C'est aussi leur capacité à
partager et à oublier leur malheur ensemble. C'est
leur capacité à improviser dans le sens du
"système D" : ils tiraient parti de tout,
sortaient quelque chose de presque rien, fabriquaient leurs
vêtements, leurs outils, leurs instruments, préparaient
des repas avec peu d'ingrédients.
>>>
Un petit retour en arrière ...
Les
Etats-Unis ont bâti leur grande Nation et leur puissance
économique grâce à l'esclavage (main
d'oeuvre gratuite). Les millions de dollars d'économies
réalisées ont permis leur avance sur les autres
pays et nations d'Europe qui investissaient massivement
pour leur propre développement sans faire appel à
l'esclavage. Les principaux esclaves venaient du Sénégal,
pays plus proche et plus pratique pour la traversée
vers les E.U. Il fallait de trois à quatre mois aux
bateaux négriers pour atteindre New-Orléans.
Les
bateaux négriers ont transporté
en Amérique de grandes quantités
d'esclaves extraient du continent africain (pas
moins de 3.000.000). Au cours de chaque voyage,
ils étaient entre 250 et 500 individus
entassés et profitant humainement de
chaque centimètre utile du navire.
Les navires négriers partaient de quatre
ports français : Le Havre, La Rochelle,
Bordeaux et Nantes. De 1715 à 1789, il
y eut 1 427 expéditions négrières
à partir de Nantes qui devint le premier
port négrier.Les esclaves étaient
réunis dans des lieux servant d'entrepôts,
tels que l'île de Gorée au Sénégal.
Durant 4 siècles, les bateaux négriers
venant d'Espagne, du Portugal, de France, du
Danemark et de l'Angleterre s'y sont approvisionnés
et ont vendu les esclaves survivants sur les
côtes américaines. Le trajet durait
de 3 à 6 semaines, au cours desquelles
de nombreuses personnes succombaient à
la maladie. Après 1807, le commerce des
esclaves est devenu illégal et les conditions
de voyage se sont encore détériorées,
augmentant considérablement le taux de
mortalité.
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Pourquoi
les esclaves ne sont pas révoltés ? Qu'est-ce
qui a permis de leur maintien en état d'esclavage
si longtemps ?
Selon
Michael Herman, c'est la religion chrétienne. En
effet, le premier acte consistait à les convertir
au christianisme. C'était ces "menottes de la
croyance spirituelle " qui ont fait émerger
et développé le blues en même temps.
Les gospels chrétiens étaient étrangers
aux harmonies africaines.
Quand dans la Bible, Moise dit " Laissez mon peuple
partir ", on peut comprendre le double sens et l'ironie
de la situation. Pour les Noirs c'était une métaphore
de leur libération.
Au temps de l'esclavage, les Blancs avaient tendance à
réunir tous les Africains. Ils étaient pourtant
très différents les uns des autres, par leurs
propres cultures. En leur ôtant leurs cultures, on
leur a retiré le pouvoir de révolte. Ils se
retrouvaient tous unis par le biais de la religion chrétienne.
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