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Site Web de Michael Hawkeye Herman : http://www.HawkeyeHerman.com

" Construire une séance autour du blues "... Stage proposé par l'Association BLUES SUR SEINE en partenariat avec l'Ariam Ile-de-France et qui s'est déroulé le 15 et 16 novembre 2008 avec le bluesman américain Michael Hawkeye Herman, formateur et compositeur. Lieu du stage : Le Château de la Roche-Guyon

>>> A propos de la musique blues

En Afrique, la musique est linéaire. Ecoutez à titre d'exemple, les extraits des blues suivants pour le comprendre. "Linéaire" signifie que le bluesman ne joue que sur un seul accord et reste sur celui-ci tout au long de la chanson.

Les esclaves ont dû apprendre par la force des choses, la musique des Blancs. Cette musique curieuse était tout à fait nouvelle pour eux. C'est bien de la musique gospel que viennent les trois premiers accords de la grille de blues I-IV- V, ainsi que les "appels/réponses" tout à fait caractéristiques du blues. Pour comprendre ce que sont ces trois accords, écoutez les exemples suivants sur un blues de 12 mesures. Vous pourrez entendre le changement d'accord, contrairement aux extraits précédents.

>>> Pour apporter un nouvel élément de réponse concernant l'influence de la musique des Blancs sur les esclaves d'alors, Michael Hawkeye a raconté une anecdote. Lors d'un festival blues auquel il participait, un joueur de cymbalum interprétait un meddley de jigs (Irlande). Ce musicien a expliqué au public la raison pour laquelle il existait autant de jigs (cf. le meddley). A l'époque des Phéniciens, on a réalisé que les marins, à force de naviguer sur les mers, développaient une musculature imposante dans le haut du corps. En revanche, leurs jambes avaient tendance à s'atrophier, tout du moins à rester maigres (pensez à Popeye !). Ils manquaient d'espace sur les embarcations qui n'étaient pas grandes, d'autant qu'ils étaient nombreux pour ramer. Il semblerait que les jigs ont été créées pour maintenir et faire travailler - en musique – les muscles des jambes des marins. Jusqu'au 17ème siècle, la danse était imposée. Tous les jours, les marins devaient danser sur le pont du navire. Par manque de place, ils ont développé des chorégraphies axées sur les jambes !

Pour revenir aux esclaves et au blues, toujours selon Michael Herman, la même chose a dû arriver sur les bateaux de négriers. Les Africains qui se trouvaient dans les cales des bateaux pouvaient entendre tous les jours, pendant des semaines durant, des jigs jouées par les musiciens embarqués. Ils étaient ainsi conditionnés par des suites d'accords harmoniques de type celtique. Cela peut expliquer leur adaptation si rapide à la musique des Blancs et déterminer à quel moment ils furent exposés, pour la première fois, à la musique non linéaire.

>>> Parlons du blues de 12 mesures (4 battues par mesure)

Le blues de 12 mesures possède une forme de type :
A A B poétic form
A : on chante une ligne
A : on répète la ligne
B : On rime la troisième
Exemple ci-dessous d'une grille d'accords pour expliquer cette forme musicale :

Cette forme musicale du blues " A A B poétique", née aux Etats-Unis, est propre à ce continent. Des chercheurs, des anthropologues, des ethnomusicologues ont tenté en vain de retrouver une trace de son existence en Afrique. Personne n'a pu découvrir quelque forme semblable au A A B dans la musique africaine. C'est un point crucial dans l'histoire de la musique : le blues est une forme artistique originale et originaire des USA.

A partir de la même structure musicale de 12 mesures, le feeling, la manière d'interpréter le blues, est caractéristique des régions où il est pratiqué. On les nomme par exemple, le Delta Blues, le Texas Blues, East Coast Blues, West Coast Blues Appalaches Blues (autre appellation du East Coast Blues), Country Blues, etc...
Dans le blues il y a toujours la place pour une réponse au chant reprise soit par le public, par un choeur, par des instruments. Cependant il est possible de ne pas utiliser de réponse et de laisser continuer la musique sans " réponses ".

Une gamme pentatonique de blues : I - bIII - IV - V - bVII - I (do mib fa sol sib)
Les musiciens le savent, elle sonne tout de suite beaucoup plus musicale que la gamme diatonique majeure ( do ré mi fa sol la si do ).

Pour faire chanter une gamme pentatonique blues aux enfants :
Gamme pentatoinque de blues :
Jouée à la guitare folk : Gamme pentatonique de La

> Standing at the Crossroad > They're red hot > Sweet Home Chicago > Légende tirée du conte de Léo Robert Johnson fut le premier bluesman a avoir su tirer parti des médias de l'époque. Il achetait les disques de tous les musiciens pour s'imprégner de leurs styles, les adapter à son propre jeu et enrichir a son répertoire d'une polyvalence de plusieurs types de blues selon les régions de pratique. Il impressionnait par son jeu : il jouait le blues X là ou se jouait le blues Y, le blues Y dans la région là où se pratiquait un blues Z, etc...

Robert Johnson était considéré comme le roi du blues.Son House est abasourdi par les progrès réalisés par le guitariste avouant même qu'il est maintenant dépassé. C'est à cause de ces progrès stupéfiants que la légende du pacte avec le diable va naître à une époque où le vaudou est encore très vivace dans la communauté noire du Mississippi. Un jour, il réunit quelques amis au coin d'un bois et leur raconte ce qui va devenir sa légende : un soir très sombre alors qu'il se promenait dans les alentours de Clarksdale dans le Mississippi, il se perdit à un carrefour (crossroads en anglais). Alors qu'il commençait à s'endormir une brise fraîche le réveilla. Il vit au dessus de lui une ombre immense avec un long chapeau. Effrayé, ne pouvant dévisager cette apparition Johnson resta comme paralysé. Sans un mot l'apparition se pencha, prit sa guitare, l'accorda, joua quelques notes divines avant de lui rendre l'instrument et de disparaître dans le vent noir du Sud. www.autourdublues.chez-alice.fr/sonhouse.htm

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