26 septembre 2017...Les Moyens de Camille Claudel

Retentit la flûte à coulisse
oiseau hurleur
cris stridents casse-oreilles
quelle énergie
souffle du ventre
tout le corps est engagé
et Maëly tout sourire de dire :
" C’est la musique !
c’est la musique ! "

26 septembre 2017...Les Grands de Camille Claudel

Sarah souffle dans la flûte
Elle y met toute sa provocation
Elle défie mes ouïes
Je lui dis " Non ! Cela suffit !
Va plus loin t’égosiller
Et bousiller cet appeau d’ultrasons "
Elle part d’un éclat de rire
Contente d’elle
Elle remet ça de plus belle !
Elle dérange tout le monde
Il y a quelque chose de subversif
À vouloir émettre un son si agressif
Soit ainsi est Sarah l’enquiquineuse
Qui montre la raie de ses fesses
Et qui provoque de ses rires
Ses camarades d’éveil !

Djanel joue le tonnerre
Et sur le tambourin roulent les mailloches
Qui percutent la peau délicatement
Son écoute est motivée et sûre !
Silence tout le monde !
On écoute le tonnerre
Arrive le vent par le sifflet
Boîte de pellicule photo d’un autre âge
C’est l’oiseau de Kanny
Elle a trouvé comment fendre l’air
Sur le biseau entaillé sur le fond

Surgit tout à côté
Le métallo-notes d’arc-en-ciel
C’est la gamme diatonique de Do
La boîte à vache devient salière

Perles à coquillages
Le son qui monte dans les nuages
Le son qui redescend dans les hautes herbes
Sofiane joue de la flûte à coulisse
Enfin sans nous fracasser les ouïes

Mercredi 27 septembre 2017...le conservatoire

Kimia a trouvé la flûte
elle siffle devant le miroir
le son réfléchit dans ses yeux noirs
elle se regarde ou elle s’écoute ?
Les "star war" sont là !
les quatre tuyaux harmoniques fouettent l’air
roses et rouges comme des hélices
tournent au son du chant éthéré de l’espace habité

Hé ! le tambourin n’est pas un marchepied
ni même un tabouret égaré !
Écoutons ce duo enchanté entre Maël et Ethan
au tambourin et lames de métal
et voici le jeu d’adresse !
bille et tambourin tournent sans précipitation
la sphère roule sur le grain de peau maculée

Kashana chante dans le tuyau un air inconnu
quand soudain un éléphant surgi du néant
à la surprise générale les yeux se lèvent
les oreilles se tendent sur les têtes relevées

Maël souffle de toutes ses forces « J’ai une trompette ! »
Grelots dans une main, la flûte dans l’autre le voilà saltimbanque
un autre éléphant sort du ventre de Aymeric pour s’épanouir droit
dans la trompe rose du tuyau harmonique

Le piano se réveille...les basses surprennent tout le monde
Loïc espiègle lutin enquiquineur s’est faufilé en travers
Il fait des siennes sur les touches et claque le couvercle interdit

Seuls Vishnu et Matéo sont assis et calmes
leur silence contraste avec l’agitation joyeuse qui tourne tout autour
Tiens, Cloé a trouvé les crotales, c’est le réveil du bonze !
Quatre tambourins alignés sur le sol
Ilona aux anges avec cette trouvaille
joue les rythmes si délicats sortis d’une forêt sauvage
de sons dispersés, animés...mais pas fatigués !

et moi, je suis soûlé !