Ma formation continue aux CMR à l'ARIAM et au CNFPT
en 2008 et 2009
"Autour des percussions"
"Autour des anches simples"
" Autour des cordes simples "

La batterie et ses éléments (vidéos)
Fichiers sons d'extraits musicaux variés
Ecoute/analyse d'un extrait d'oeuvre musicale
Le son et le sens, quellle est la priorité ?
Culture de la musique
Travail sur une écoute musicale pour en tirer un principe d'invention vocale et le réaliser.
Le parti pris artistique
Ecoute / Invention : continuité/discontinuité
Ecoute / Invention : quoi comment pourquoi
L'oreille
 
 

 

 

 




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Visite de l'exposition
de quelques
instruments à cordes :
Les harpes et les lyres
(appartenant à la collection privée de C. Ribouillault) - instruments et photos

Merci à Claude Ribouillault pour sa belle collection d'instruments et de documents exposés ici.
C'est lui qui a créé et peint tous les dessin et les planches proposés aux visiteurs de l'exposition.


Stage-Atelier proposé dans le cadre de la formation continue du CNFPT Nord et organisé par le CFMI LIlle 3.


Textes et dessins de
Claude Ribouillaut

"Savoir-toucher et droit au choeur "

Si vous appuyez légèrement sur un corps souple et élastique, fixe à une ou deux extrémités...rien ne se produit ! Mais si à ce moment vous liberez le corps souple, il se met en vibration. Pour les instruments à cordes on désigne ce geste par le terme "pincer" qui ne correspond pourtant pas exactement à ce qui se passe. Mais lorsqu'on parle de sons fabriqués de la même manière avec la langue ou les doigts, on dit "claquer" ce qui est également discutable.
Les anglais disent "to pluck" ce qui est un terme plus spécifique et précis.
Au XVIéme et au XVIIème siècle on disait "toucher' le luth, la guitare ou le cistre ce qui est semble-t-il plus juste.
Mais on disait de même pour le clavecin et ce mot qui vient de l'italien "tocare" c'est à dire "jouer" s'applique en réalité à tous les instruments.
Soyons réalistes : il n'y a pas vraiment de termes précis pour décrire ce ..."tendre et relâcher".

L'exposition s'apparente aux pincements et aux différentes modalités de jeux de ses cordes excepté le mode " frotté".
Claude Ribouillaut s'interroge sur ce qu'est le mode de jeu " pincé " et c'est la raison pour laquelle cette exposition présente des sanzas et des kalimbas mais également les guimbardes et par extension les crécelles et quelques boites à musique.
Claude Ribouillaut est passionné par les musiques dans les tranchées, les musiques de la guerre et il possède une collection importante de photos, de cartographies et toutes les illustrations et images (photos) présentes sur ces pages sont de sa collection originale personnelle.
Les photos témoignent d'instruments construits pendant les guerres grâce à la présence des luthiers parmi les soldats et qui avaient les compétences, les savoirs-faires utiles pour tirer des matériaux de récupérations, des instruments de musiques qui fonctionnaient bien. Les images montrent des instruments de musiques portant une trace assez forte d'une tradition de facture savante.

La typologie des cordes :

Les différents archétypes :

Les arcs avec une simple branche sur laquelle est tendue une corde,
elle peut être couplée à un résonateur comme par exemple le berimbau (voir stage autour des percussion)

La harpe fourchue
, qui est une fourche d'arbre qui tend les cordes et qui est couplée à un résonateur

Le pluriarc
:instrument assez rare (pays africains), ce sont plusieurs arcs qui sont couplés à une caisse de résonance.

La harpe arquée
, qui est une caisse munie d'une table d'harmonie (qui peut être en bois, en tôle) sur laquelle les cordes vont tirer.

La harpe angulaire
est une variante. Tous ces instruments sont de formes antropomorphes, instruments qui se transforment en être humain, en animal...qui permettent de communiquer, instruments qui sont très imprégnés de ces communications

La harpe classique lorsque qu'on ajoute une colone pour que le manche ne plie pas sous la pression des cordes tendues.

La lyre
qui est un joug maintenu par deux montants qui supportent les cordes qui elles, appuient sur la table.

La cithare
qui n'a pas de manche car les cordes recouvrent toute la table d'harmonie
Plusieurs modèles sont présentés qui viennent de plusieurs pays africains, des instruments originaux fabriqués pour des collections privées, des touristes, tous ne sont pas déstinés à être joués.C'est pour cela que certains objets sont faits avec des matériaux nobles ou particuliers comme l'ivoire qui n'est pas un matériau utilisé traditionnellement par les facteurs d'instruments ou les luthiers. Le but de ces matériaux nobles était d'augmenter la valeur marchande des choses dédiés à l'exportation.

Dans les cithares il existe :
la cithare sur bâton, instrument intime qui a peu de résonance, jouée pour soi et qui est appuyée sur le corps pour une transmission directe. Elle peut être munie d'une ou plusieurs calebasses de différents diamètres qui servent à amplifier certaines fréquences précises.
Une kora basse à trois cordes est présenté dans cette exposition.


Le canioune arménien
très sophistiqué qui se joue avec un plectre sur chaque corde. On peut varier la hauteur (quart de ton) sur chacune d'elle. Une main soulève les taquets pour avoir à chaque fois l'intonation précise (plus petit que le ton).
Les cordes reposent sur un chevalet lui-même reposé sur une table en peau. C'est un instrument de musique complexe à jouer.



" Frissons et palpitations "

D'autre part ce "tendre et relâcher" peut se pratiquer avec des techniques variées.
On peut agir avec le gras des doigts pour obtenir un son velouté,
On peut jouer avec les ongles pour un rendu plus sec et cristallin,
On peut gratter les cordes d'un revers en gardant la main fermée ou en l'ouvrant progressivement en "rasgueado",
On peut jouer avec de faux ongles, des médiators ou des plectres que l'on fixe au bout des doigts, de certains doigts ou que l'on tient entre le pouce et l'index..

Et puis soyons larges d'esprit : une corde ou une lamelle peut aussi être frottée ou frappée. Frotter ne corespond t-il pas d'ailleurs à une succession de minuscules
"prendre et relâcher" rendus possible par l'utilisation d'un archet rugueux, cranté ou enduit de colophane.
Notons qu'un même instrument comme le violon peut être mis en vibration de trois façons : frotté (col l'arco) frappé (col legno) pincé (pizzicato).
Il en va de même pour un nombre important de cithares qu'on peut frotter (psaltérion) frapper (cymbalum) pincer (cithare). (Texte de Claude Ribouillaut).


   

 

Les arcs avec une simple branche sur laquelle est tendue une corde,
elle peut être couplée à un résonateur comme par exemple le berimbau (voir stage autour des percussion)

La harpe angulaire est une variante. Tous ces instruments sont de formes antropomorphes, instruments qui se transforment en être humain, en animal...qui permettent de communiquer, instruments qui sont très imprégnés de ces communications
(voir les photos ci-dessous)
   
 
 

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